Les mesurages de faisabilité flamands de 2016 fournissent des chiffres sur les comportements indésirables

23.07.2018
Sur la base des mesurages de faisabilité de 2016 réalisés auprès de 12.000 travailleurs, le "Sociaal-Economische Raad van Vlaanderen" (SERV), le Conseil économique et social flamand, publie de nouveaux chiffres sur les comportements indésirables au travail en Flandre. Les comportements indésirables peuvent prendre la forme de violence physique, de harcèlement sexuel ou moral et de menaces.

20% des travailleurs confrontés à des comportements indésirables

Lors des mesurages de faisabilité de 2016, un travailleur sur cinq a indiqué avoir été victime d'un comportement indésirable au travail. Il est question en premier lieu d'intimidation ou de menaces (16%) et de harcèlement (9%). La violence physique et le harcèlement sexuel sont moins fréquents, mais concernent tout de même respectivement 5% et 2,5% des travailleurs.

Ce sont surtout les travailleurs du secteur des soins qui subissent ces problèmes. 39% d'entre eux sont confrontés à une ou plusieurs formes de comportement transgressif. Dans l'enseignement, le nombre de victimes atteint presque 24%.

Les comportements indésirables deux fois plus fréquents dans les professions en contact avec le public

Dans les secteurs où les contacts avec des personnes sont importants, la probabilité d'un comportement transgressif est deux fois plus élevée que dans d'autres secteurs. Le moniteur de faisabilité du travail note des chiffres élevés surtout pour les travailleurs actifs dans l'aide à la jeunesse, les soins pour handicapés, l'aide sociale, les maisons de repos, la police et l'armée. 40% des travailleurs y sont victimes d'un comportement transgressif.

Pour ce qui est de la violence physique et du harcèlement sexuel, il y a une grande différence entre les travailleurs occupant une fonction de soins et les autres travailleurs. 22% des professionnels des soins ont été victimes de violence physique au travail, contre 7% pour les enseignants et moins de 3% pour les autres travailleurs. 9% des professionnels des soins ont indiqué avoir été victimes de harcèlement sexuel. Dans d'autres groupes de métiers, ce pourcentage est inférieur à 3%.

Les femmes plus souvent victimes

Tous secteurs confondus, les femmes ont été plus nombreuses que les hommes à déclarer des comportements transgressifs sur le lieu de travail. La différence est la plus marquée au niveau du harcèlement sexuel, dont 4% des femmes et moins de 1% des hommes ont indiqué avoir été victimes. Les femmes ont été 50% plus nombreuses que les hommes à subir des violences physiques (6% contre 4%).

Il est possible que les femmes soient plus souvent confrontées à des comportements transgressifs que les hommes parce qu'elles sont davantage représentées dans les métiers en contact avec le public, ce qui augmente le risque d'un comportement transgressif extérieur.

Impact sur le bien-être et la santé

Un comportement indésirable au travail a un impact sur le bien-être et la santé des travailleurs. Plus de la moitié des personnes confrontées à un comportement transgressif souffrent de stress lié au travail. Un tiers d'entre eux rencontrent des problèmes de motivation. Ils sont par ailleurs plus souvent malades et recherchent davantage un autre travail.

Plus d'informations

Le rapport an néerlandais est disponible sur le site du SERV: Rapport Grensoverschrijdend gedrag op het werk (PDF, 733 KB)

(Source: Communiqué de presse du SERV: Vooral werknemers in contactberoepen hebben te maken met grensoverschrijdend gedrag)