20.04.2021

Update 05/10/2023

Bien que la prévention et la maîtrise des troubles musculosquelettiques (TMS) soient efficaces, des difficultés subsistent toujours empêchant une approche plus efficace encore. Ces obstacles sont encore nombreux et les combattre et les éliminer permettrait de faire diminuer de manière significative le nombre de TMS liés au travail. Mais comment mettre en œuvre une politique nationale de lutte contre les TMS afin de soutenir les entreprises?

Identifier et éliminer les entraves à la mise en œuvre

De nombreuses entreprises rencontrent des obstacles les empêchant de consacrer davantage d’attention à la prévention des TMS sur le lieu de travail, comme un manque de temps ou de moyens, un manque de communication et de coordination, le manque d’engagement de la direction de l’entreprise ou le besoin de davantage de connaissances spécialisées et d’expériences. Il arrive fréquemment que les entreprises ne soient pas en mesure de surmonter ces difficultés par elles-mêmes et aient besoin d’une politique efficace ou d’une stratégie axée sur la prévention des TMS.

La mise en place d’une stratégie nationale de prévention des TMS uniforme et globale, permet aux pays européens de proposer aux entreprises le potentiel, les engagements et les moyens nécessaires en vue de réduire avec succès le nombre de cas de TMS parmi leur personnel et d’améliorer ainsi la sécurité, la santé et la productivité.

Agir au niveau national

Il existe une série de lignes directrices très efficaces qui peuvent être intégrées à la stratégie nationale de prévention. L’une d’entre elles porte sur le renforcement des pratiques sûres et saines par le biais d’incitants positifs. En 2018, l’institut national italien des accidents de travail ‘INAIL’ a lancé un plan incitatif ‘ISI’ qui propose aux entreprises italiennes des subventions non recouvrables allant jusqu’à 65% du coût du projet, pour un montant maximum de € 130.000.

Les entreprises de construction ont par exemple utilisé ce financement pour acquérir des machines permettant la mécanisation de certaines tâches manuelles, comme des chariots élévateurs et des transpalettes, des diables électriques, des chariots et de petites remorques. Au travers de ces incitants, l’initiative ISI a encouragé les entreprises à prendre les mesures les plus efficaces afin de limiter le risque de troubles musculosquelettiques.

Un deuxième exemple vient de Suède, où le ‘Swedish Work Environment Authority’ (SWEA) a émis des recommandations en 2016 en vue d’étendre et développer la lutte contre les troubles musculosquelettiques dans le pays. Une recommandation en particulier concernait l’extension de la portée des évaluations des risques aux facteurs de risque physiques, organisationnels et psychosociaux. Aborder le problème des TMS à partir d’une perspective plus large peut aider à protéger tous les travailleurs dans différentes circonstances contre les risques qui y sont liés.

Il est également prouvé qu’une politique de collaboration entre les partenaires peut s’avérer efficace dans la lutte contre les causes des TMS sur le lieu de travail. En Allemagne, la “Gemeinsame Deutsche Arbeitsschutzstrategie“ (GDA) constitue un exemple d’une telle collaboration, au sein de laquelle le gouvernement fédéral, les Länder et les compagnies d’assurance contre les accidents aident ensemble les entreprises à améliorer la sécurité et la santé sur le lieu de travail et combattre avec succès des problèmes tels que les TMS.

Plus d’informations sur les stratégies de prévention et le cadre réglementaire pour la prévention des TMS sont disponibles sur le site OSHwiki: Regulatory framework for MSD prevention.

(Source: Healthy Workplaces Campaign Newsletter)