La Belgique compte plus de 400.000 malades de longue durée

Le nombre de Belges qui restent plus d'un an à la maison pour raisons médicales ne cesse d'augmenter.

À la fin de l'année dernière, ce nombre s'élevait à 426.607 personnes, soit un quart de plus que quatre ans auparavant. Il s'agit le plus souvent de personnes affectées de problèmes mentaux, comme la dépression et le burn-out.

Fin 2014, on dénombrait environ 340.000 Belges en arrêt de travail pendant plus d'un an pour maladie. Selon les statistiques que publie aujourd'hui l'assurance maladie, leur nombre a entre-temps atteint presque 430.000, soit 6,6 % de la population active âgée de 20 à 65 ans.

Différents motifs peuvent expliquer cette hausse importante du nombre de malades. Selon un rapport de l'Institut national d'assurance maladie-invalidité (INAMI) paru l'an dernier, cette augmentation s'expliquerait en partie par le fait que l'on travaille plus longtemps et l'accroissement de la proportion de femmes sur le marché du travail. Les absences pour maladie de longue durée sont en effet nettement plus fréquentes chez les femmes que chez les hommes et surviennent essentiellement à un âge plus avancé. Le risque qu'une femme de plus de 60 ans tombe en invalidité s'élève à presque un sur trois.

Outre les problèmes psychiques, le nombre de problèmes physiques lourds, tels que les maux de dos chroniques, est également en hausse. On constate également que les ouvriers sont plus souvent en maladie de longue durée que les employés. Les jeunes ne sont pas épargnés par cette tendance. L'INAMI a déjà adressé une mise en garde: combiner des emplois plus complexes avec le fait d'élever des enfants soumettrait la population active à une pression trop importante.

Ces dernières années, les autorités se sont efforcées d'inverser la tendance, notamment grâce à un nouveau système pour remettre les malades de longue durée au travail.

(Source: “De Standaard” et “Het Nieuwsblad”, 29 mai 2019)