Stop à la violence contre le personnel soignant!

Le Conseil international des infirmières (‘The International Council of Nurses’), le Comité international de la Croix-Rouge (‘The International Committee of the Red Cross’), la Fédération internationale des hôpitaux (‘The International Hospital Federation’) et l'Association médicale mondiale (‘World Medical Association’) ont mené une enquête conjointe de mai à juillet 2021 pour comprendre les perceptions de la violence à l'encontre du personnel soignant au cours de la première année de la pandémie de COVID-19.

Le 19 juillet 2022 (un an plus tard), les résultats ont été communiqués par ces organisations internationales. L'Association fédérale des infirmières et infirmiers neutres (FNBV) a repris cette idée. De plus amples informations sont disponibles sur les sites suivants:

Conclusions (principales)

L'étude montre que souvent, des solutions peuvent être trouvées au problème, allant de la sensibilisation à la violence à l'encontre du personnel soignant à l'élaboration d'une nouvelle législation pour les protéger. Le fait que les incidents de violence soient souvent sous-déclarés suggère que le personnel soignant lui-même doit être sensibilisé au problème. Il est nécessaire de mettre en place un système plus efficace et plus solide de communication, de suivi et d'analyse des données afin de mieux comprendre l'ampleur du phénomène de la violence et de pouvoir prendre des décisions appropriées en réponse.

L'étude montre également l'importance d'améliorer les relations entre le personnel soignant et les patients et leurs familles, qui sont considérés comme les principaux "agresseurs". L'adoption d'un comportement éthique et responsable est un facteur important, mais la formation des professionnels de la santé aux techniques de communication permettant de désamorcer les situations potentiellement violentes est considérée comme la mesure la plus populaire.

La FNVB propose les mesures suivantes:

  • enregistrement centralisé des agressions contre le personnel soignant;
  • conseillers en matière d'agression et groupes de travail;
  • la formation;
  • des alarmes personnelles traçables;
  • une mobilisation cohérente du personnel;
  • permanence minimale du personnel de sécurité;
  • un "protocole d'agression contre les soignants" propre à chaque institution;
  • des accords et des conventions de coopération entre les prestataires de soins (institutions et plus larges) et les services de police locaux;
  • la constitution de partie civil par l'employeur;
  • l'assistance du personnel;
  • des alertes sectorielles anonymes;
  • l'action sur les médias sociaux et autres;
  • action du cabinet

Lisez le résumé et les revendications de la FNVB (en néerlandais): STOP AGRESSIE tegen ZORGVERLENERS! (PDF, 292 Ko).

Dans l'actualité (récente)

Des cas d'agression contre cette catégorie professionnelle ont récemment fait l'actualité. Stef Vanlee, infirmière d'urgence chez Jan Palfijn (également connue comme acteur dans la série flamande "Dertigers") a été agressée lors d'un service de nuit, entraînant plusieurs jours d'invalidité. Plus d'informations sur cette histoire en néerlandais sur le site de la VRT: Camerabeelden tonen hoe bekende spoedverpleger in Antwerps ziekenhuis wordt aangevallen door "patiënt".

En Wallonie, les cas suivants ont été signalés, qui ont été rapportés sur le site de la RTBF:

Incidents AMOK

Parfois, les histoires sont encore pires et plus extrêmes, même dans un contexte de soins. Dans ce cas, nous parlons d'incidents AMOK. Le terme vient du malais ("amuk"), où il signifie quelque chose comme "attaque meurtrière par des personnes dont l'intention de vengeance s'est soldée par leur mort". Ces incidents se sont produits principalement en Asie, mais se sont également étendus aux pays occidentaux.

Le terme "incident AMOK", tel qu'il est utilisé dans la Circulaire GPI 48bis, couvre également un champ beaucoup plus large que les "school shooting incidents" américains et concerne toutes les situations dans lesquelles une ou plusieurs personnes se trouvant à un certain endroit attaquent les personnes présentes afin de faire le plus de victimes possible, sans se retrancher ni prendre d'otages. Les incidents hors du contexte scolaire, tels que les événements tragiques survenus dans la crèche "Fabeltjesland" à Dendermonde en janvier 2009, peuvent être considérés comme des incidents AMOK.

Une description plus élaborée peut être trouvée dans la circulaire sur le site du Moniteur belge: Circulaire GPI 48bis relative à l'intervention lors d'incidents AMOK et complétant la circulaire GPI 48 du 17 mars 2006 relative à la formation et l'entraînement en maîtrise de la violence des membres du personnel du cadre opérationnel des services de police.

Vous trouverez de plus amples informations sur le site "Secunews": La police face au phénomène AMOK.

Messages de BeSWIC sur les agressions contre les aides et les soignants

Dans le passé, les messages suivants sur le sujet sont apparus sur ce site BeSWIC:

Outre ces messages de BeSWIC, les messages suivants sont apparus auprès d'autres parties prenantes: