Je veux prescrire un psychotrope mais le patient me confie qu’il conduit un chariot élévateur, est chauffeur de voiture de société, occupe un poste de sécurité ou encore qu’il porte une arme de service, que faire dans ces cas-là ?

La prescription d’un médicament doit être le résultat d’un examen minutieux de la balance entre avantages attendus et inconvénients possibles de l’absorption du principe actif prescrit. Les effets indésirables de certains médicaments peuvent interférer avec l’exercice de certaines activités professionnelles. C’est le cas, notamment, de la prescription de médicaments altérant la vigilance (benzodiazépines, anxiolytiques, somnifères…) lorsque le patient est amené à conduire un engin (chariot élévateur, grue sur chantier, pont-roulant…), à porter une arme (policier ou agent de sécurité) ou lorsqu’il est amené à travailler en hauteur (montée sur échelles, échafaudages, entretien de pylônes…), ou lorsqu’il occupe un poste de vigilance (contrôle de centrales électriques, de trafic routier, ferroviaire ou aérien).

Même si des chiffres précis font défaut, chacun s’accorde pour reconnaître qu’une fraction des accidents du travail est favorisée par les médicaments psychotropes prescrits au travailleur.

Vous pouvez connaître le métier ou l’activité professionnelle du patient en discutant des exigences du poste de travail avec le médecin du travail avant l’introduction de tout traitement de ce type.