Tout d’abord, une nouvelle procédure stratégique transparente et objective a été définie afin de fournir une information uniforme et univoque, spécifiant clairement ce qu’un travailleur est en droit d’attendre en cas de maladie. Le projet est intéressant pour le secteur des soins parce que l’aide est prodiguée par des experts / psychologues internes. Hors du secteur des soins, cette expertise doit venir de l’extérieur. Cette approche va permettre au collaborateur de rechercher l’aide appropriée en parcourant une carte sociale de la région.

Ensuite, un trajet d’accompagnement standardisé optimalise la reprise du travail et un retour progressif du collaborateur, en mettant l’accent sur une communication et un dialogue constructifs entre différents acteurs: le collaborateur, le service du personnel/les RH, l’employeur, le médecin du travail, le psychologue, le dirigeant et son équipe. La priorité est donnée à la personne, en équilibre avec l’environnement de travail, afin de préparer le retour de manière optimale.  

Enfin, les collaborateurs peuvent se prendre en charge eux-mêmes au niveau de la prévention primaire, grâce à un petit guide d’auto-prise en charge, ils sont accompagnés d’un psychologue s’ils le souhaitent. Cette démarche permet de mieux se connaître et mieux se prendre en charge. Chaque mois, il est aussi possible de participer à une heure pour prendre soin de soi-même.

Découvrez les outils sur le site Je me sens bien au travail: Accompagnement des travailleurs atteints d'un trouble psychique lié au travail (Sint-Vincentiusziekenhuis).

Depuis 2015, ils travaillent sur une offre autour de la prévention du burn-out, par le biais de la sensibilisation et la conscientisation et en proposant des outils concrets pour une meilleure prise en charge de soi et une adaptation adéquate. En 2019, des subsides alloués par le SPF Sécurité sociale dans le cadre de projets pilotes pour la prévention des troubles psychiques liés au travail, ont été utilisés afin d’optimaliser l’offre existante et de la développer, en accordant une attention particulière au secteur de l’enseignement.

Concrètement, les actions suivantes ont été mises sur pied:

• une offre ouverte destinée aux particuliers, toutes organisations confondues: formation intensive de deux jours ‘Vie équilibrée’ comprenant quatre modules distincts: ‘information et sensibilisation’, ‘conscientisation et accroissement des capacités’, ‘découverte des valeurs, talents et sources d’énergie propres’ et ‘charges et pertes d’énergie’;
• trajet en entreprise: session d’information ‘stress sur le lieu de travail’, psycho-éducation sur le fonctionnement du stress, ses causes et ses effets. L’offre s’adresse à tout le monde, avec ou sans problématique de stress. Elle peut être suivie par l’offre de groupe ‘Vie équilibrée’, de trois demi-journées.

Découvrez les outils sur le site Je me sens bien au travail: Prévenir le burn-out - Vie équilibrée (CGG Kempen).

• Quand envisager un diagnostic de burn-out?
• Comment accompagner le patient diagnostiqué de manière efficace?
• Qui associer au trajet?
• Quels sont les éléments que je prends en charge moi-même et ceux pour lesquels je redirige vers une autre personne?

Il est crucial de renforcer la connaissance et les aptitudes des médecins généralistes, afin d’optimaliser la qualité et l’accessibilité des soins pour les personnes souffrant de burn-out. C’est pourquoi la collaboration entre les deux groupes professionnels est nécessaire tout au long du parcours, depuis la prévention et le traitement du burn-out jusqu’à la reprise du travail.

Concrètement, le projet se composait de deux volets:

• L’e-learning qui donne le contexte théorique nécessaire au sujet du burn-out.
• Ces connaissances permettent ensuite de suivre un programme GLEM, c’est-à-dire des formations multidisciplinaires organisées au niveau local pour les médecins généralistes et les psychologues cliniques. Un "peer learning" utilise des exemples pratiques et des exercices afin d’explorer de quelle manière la détection et le traitement du burn-out peuvent prendre forme. Les participants apprennent à reconnaître les symptômes du burn-out, à utiliser les outils de diagnostic, tels que le "Burn-Out Assessment Tool", et une attention est également consacrée à la redirection (comment, quand, et vers qui). Un module “train-the-trainer” est disponible pour les accompagnants.

Découvrez les outils sur le site Je me sens bien au travail: Approche intégrée du burn-out (Domus Medica et VVKP).

Un projet-pilote relatif à la prévention du burn-out est en cours depuis 2017. Le monitoring est réalisé à l’aide de “l’indice bien-être”, un instrument développé par le service externe pour la prévention et la protection au travail "Securex". Les actions suivantes ont été prises dans ce cadre:

• 2017: sessions de formation pour les dirigeants au sujet de la détection précoce du burn-out, trajets de réintégration pour les travailleurs absents de longue durée en raison de problèmes psychiques et projet autour de la prévention de la rechute;
• 2018: ateliers pour les travailleurs portant sur la détection chez eux-mêmes ou leurs collègues et programme de prévention: promenade, yoga, vélo d’entreprise…;
• 2019: avec le programme d’intervention “Peer support”, une dizaine de collaborateurs ont été formés intensivement pendant 4 jours, avec pour objectif d’acquérir les compétences pour soutenir leurs collègues au travers d’un programme de ‘buddies’.

L’objectif final de l’ensemble du projet-pilote était de réduire le taux d’absentéisme et de promouvoir la reprise du travail des travailleurs qui restent à la maison pendant une longue durée pour cause de burn-out.

Découvrez les outils et la vidéo sur le site Je me sens bien au travail: Icare (FCR Media).

• Les membres de “l’équipe de prévention du burn-out” ont reçu une formation approfondie.
• Avec ce bagage en main, ces membres constituent les premières personnes de contact sur les différents campus. Ils offrent une oreille attentive, donnent des avis, mais dirigent également les personnes concernées vers des services d’assistance professionnelle et vers l’équipe médico-sociale (EMS), composée du médecin du travail, du directeur du personnel, d’un membre des RH, de la personne de confiance et d’un membre du groupe de travail de prévention du burn-out.
• Le train formé avec l’EMS garantit aussi que des actions stratégiques et organisationnelles soient entreprises en vue de la prévention d’affections mentales liées au travail qui dépassent le niveau individuel.
• Par ailleurs, des intervisions ont été proposées aux dirigeants. Tous les départements ont reçu une formation, liée à un outil en ligne qui permet de continuer en permanence ce parcours d’apprentissage.

Découvrez les outils et la vidéo sur le site Je me sens bien au travail: We care for you (ASZ).

Le projet “Travailler à ses facultés mentales” propose un catalogue de parcours sur mesure aux entreprises. Ce catalogue est une sorte de menu dans lequel les entreprises peuvent choisir parmi des activités d'équipe ciblées et expérientielles avec des missions. Quelques exemples:

• Session énergie: Etre le chef de sa boite mails

  Cette session fournit des outils pour maîtriser sa boîte mails, ne pas se perdre dans ses mails,...

• Session énergie pour les ouvriers: Join in, stress out

  Durant cette session énergie, les participants apprennent à reconnaître leurs propres signaux de stress. Des conseils et astuces sont échangés pour gérer le stress. A l’issue de la session, chaque participant prend 3 engagements concrets pour lui-même.

• Session énergie: Faire face à des clients difficiles

  Exercices et conseils sur la base de cas pratiques et situations réalistes.

Découvrez les outils et la vidéo sur le site Je me sens bien au travail: Travailler à ses facultés mentales (Alert!).

Après avoir été examinés par un psychologue, les membres du personnel présentant un risque d'épuisement professionnel ont eu la possibilité de suivre un programme de conseil individuel. Chaque processus était modulaire et adapté à l'individu concerné. Il comprenait:

• des soins adaptés, destinés à la personne: par exemple par des "séances de clinique du stress", des séances psychocorporelles, des séances cognitivo-émotionnelles;
• des soins adaptés, visant l'environnement de travail: par exemple, par des informations sur le droit du travail, la législation sociale, par l'organisation d'une réunion multidisciplinaire avec l'employeur.

Regardez les outils et la vidéo sur le site Je me sens bien au travail: Prévention secondaire du burn out au sein des IPSS (FEDRIS).

Il se déroule en deux journées de formations et d’expérimentation, dont les objectifs principaux sont:

• la sensibilisation à la thématique;
• le développement de la connaissance de soi afin de pouvoir davantage prévenir ces affections ainsi qu’influencer le lieu de travail de façon positive dans une dynamique de réduction des risques;
• l’investigation et le renforcement de certaines compétences qui ont un rôle déterminant dans l’installation d’une souffrance au travail.

Elle s’accompagne d’une méthodologie originale qui allie la médiation avec un partenaire particulier qu’est le cheval et des techniques issues de la psychologie sociale des groupes et des organisations.

Ce projet a eu de très bons résultats, aussi bien sur la satisfaction des participants que sur l’impact réel en termes d’apprentissage.

Plus d’informations sur ce projet sont disponibles sur le site Je me sens bien au travail: Equilearning (Le Timon ASBL).

La mise en place d’un numéro unique 0800 offre une écoute attentive qui permet de mieux cibler la demande, afin de l’orienter vers le service qui pourra lui offrir l’accompagnement adéquat.

Plus d’informations sur ce projet sont disponibles sur le site Je me sens bien au travail: Orientez-moi (SPW).

Pour ce faire, un référentiel de compétences a été créé, qui regroupe 7 compétences dont a besoin le praticien, afin de prendre en charge la personne en souffrance. Cela permet aux professionnels de conforter, voire d’améliorer leur prise en charge.

Le guide des pratiques propose différentes ressources en termes de références théoriques, légales et d’actions/interventions diagnostiques et de prise en charge.

Il se veut interactif, en constante évolution, il peut être complété et enrichi par les cliniciens eux-mêmes.

Pour professionnaliser d’avantage leurs approches, des dispositifs pédagogiques de formation en clinique du travail sont également proposés, afin de leur permettre d’échanger et d’apprendre des autres au niveau de leur pratique de prise en charge, tout en favorisant la participation active.

Les résultats de ce projet pilote ont été atteint avec un taux de participation de 100% ainsi qu’un taux de satisfaction de 86%.

Plus d’informations sur ce projet sont disponibles sur le site Je me sens bien au travail: Espace-réseau de prévention des affections mentales liées au travail (ISOSL).