Les travailleurs de voirie ne sont pas toujours conscients de l’effet cancérigène que peut avoir l’exposition au bitume lors des travaux d’asphaltage. Ce problème étant comparable à celui de l’amiante, la maladie ne se déclare que dix ou quinze ans plus tard et le facteur de la surexposition du travailleur au bitume est rarement pris en compte dans le diagnostic. Une étude et une enquête à ce sujet, menées respectivement par Mensura et la Confédération des syndicats chrétiens (CSC), ont été présentées lors d’un colloque organisé par la CSC.

Etude de Mensura

Selon l’étude menée par le service externe pour la prévention et la protection au travail Mensura, les ouvriers qui travaillent avec du bitume sont exposés à des agents chimiques importants. En été, les bitumes sont également photosensibilisants, ce qui augmente les effets des rayons ultraviolets. Les maladies et cancers de la peau causés par le bitume ainsi que les affections bronchopulmonaires et autres cancers liés à l’exposition au bitume figurent d’ailleurs sur la liste des maladies professionnelles établie par l’Union européenne.

Enquête par le syndicat CSC

Malgré tout, les ouvriers sont rarement informés des risques qu’ils encourent et les règles de sécurité et d’hygiène sur les chantiers routiers ne sont pas toujours respectées. Ainsi, selon une enquête menée par la CSC auprès 231 entreprises, seuls 47% des travailleurs disposent d’une protection respiratoire. Par ailleurs, seuls 6% des chantiers disposent d’une douche et 10% de lavabos.

Un article à ce sujet dans Visie du 13 novembre 2015 (page 22): Dokters waarschuwen voor schadelijk bitumen.