La consommation d’alcool, de drogues ou de médicaments psychotropes au travail et dans la vie de tous les jours concerne un nombre important de personnes. Si le sujet est encore tabou, la pratique de certaines entreprises ou institutions démontre qu’il est possible d’y faire face.
L’alcool, le cannabis et les médicaments psychoactifs (somnifères, calmants, antidépresseurs, antidouleurs) sont les drogues les plus couramment consommées par la population active. Ces produits sont parfois consommés simultanément, ce qui peut renforcer leurs effets mutuels. Enfin, on peut citer d’autres drogues comme la cocaïne, les amphétamines ou l’ecstasy mais elles sont moins courantes.
Cette consommation, qu’elle soit occasionnelle ou répétée, constitue un danger pour la santé et la sécurité des travailleurs :
- les risques d’accidents de travail augmentent ;
- la qualité du travail et la productivité diminuent ;
- des problèmes relationnels avec les collègues peuvent apparaitre et détériorer l’ambiance de travail ;
- l’absentéisme augmente.
Dans les cas graves, elle peut causer la perte de l’emploi ou le décès prématuré.
L’impact de la consommation d’alcool et de drogues peut être énorme pour la personne mais également pour ses collègues, pour l’organisation et pour la société. Il est donc très important de prévenir ces situations et de les traiter à temps.
L’employeur dispose de différents moyens pour prévenir la consommation problématique d’alcool ou de drogues. Des cadres réglementaires existent :
- la législation sur le bien-être au travail (secteurs public et privé) ;
- la Convention collective de travail n°100 (CCT 100) (secteur privé).
Quelques chiffres (2013)
- 13% de la population belge âgée de 15 ans ou plus a une consommation excessive d’alcool : plus de 14 verres d’alcool/semaine pour une femme, et plus de 21 verres/semaine pour un homme (normes OMS).
- 15% des personnes interrogées ont déjà consommé du cannabis (questionnaire CAGE) et 5% une autre drogue illégale.
- Environ 15% de la population a consommé des substances psychoactives au cours des deux semaines précédant l’enquête : somnifères (9%), tranquillisants (7%) et antidépresseurs (6%).
- En Belgique, 15% des travailleurs boivent trop, par rapport aux normes de l’OMS.